Une pièce de Marc Lepage
Les pavés rouges
72 jours de l'Histoire de France : La Commune de Paris
Les pavés rouges
Une pièce de Marc Lepage
Au théâtre de l'Arc-en-ciel
17, 18 et 19 juin 2004
Les pavés rouges
Nouméa, Septembre 1880
J’ai appris hier que l’amnistie a été prononcée pour les communards. Cette nouvelle aurait dû m’apaiser, mais en fait il n’en est rien, elle ne change pas grand-chose pour moi : je ne rentrerai pas à Paris. Ici ou ailleurs, ma douleur reste la même. Aussi vive qu’au moment où j’ai vu cette balle vous pénétrer le cœur. Chaque jour, je lutte pour ne pas oublier l’espoir que vous aviez saisi au vol ce 18 mars 1871. Depuis que je suis exilé ici, j’essaie de revivre ces soixante-douze jours, les plus beaux et les plus noirs de mon existence. Mais ma mémoire est cruelle, elle ne me laisse que le souvenir de cette espérance abattue comme un chien enragé. Cette rage de vivre faisait briller vos yeux, Blanche. Vous me manquez, vous me manquez tellement.

Avec
Maryse Godard – Laura Benassi – Marc Lepage – Patrick Leprévots
Claude Borennes – Franck Capet – Olga Caurette – Alvaro Culsan
Jacques de Sanoit – Aurélie Duhem – Claire Gaboriau – Claude Gomez
Dominique James – Brigitte Lachaux – Jean-Christophe Lopez – Michèle Milani
Pierre Montiel – Albert Nakache – Anita Peron – Huguette Poulet – Sylvie Pradelle
Jean-Baptiste Quartier – Évelyne Robert – Astrid Renard – Martine Sadet
Lucie et Thierry Staelhing – André Vaquier – Marie-Josée Voisin
Marine Thibaut – Vicky Zygelman
Décor
Marc Lepage
Lumières
Michel Fresnel
Armes et Costumes
Jean-Pierre Harrant
Fabrication décor
Mika&Co
Reproductions d’affiches
Christian Faure
Fabrication enseignes et canon
Jacques Le Corre
La grande aventure
D’une idée folle au rêve

L'idée
J’assiste émerveillé à un spectacle musical qui évoque la Commune de Paris en 1871. L’idée de monter cette pièce est bien ancrée dans ma tête avant même la fin de la représentation. Quelques semaines plus tard, je propose un partenariat avec la troupe qui l’a créé : « ils chantent, les CFA jouent la partie théâtrale ». Fin de non-recevoir.
Je décide de me lancer dans l’écriture des Pavés Rouges.
L'écriture
Je me plonge alors dans la lecture de quelques pages « Communales » et me rend compte que le spectacle qui m’avait ébloui était très partial. Je lis encore et encore. Je veux vraiment coller le mieux possible à la réalité de l’Histoire.
Quelques mois durant, je n’ai pensé que « Commune ». Les lectures, les rencontres avec des historiens, la naissance de Blanche, le personnage principal de ma pièce, étaient mon quotidien.
Puis la crainte que les CFA n’adhèrent pas à ma folie…


Les partenaires
Le décor en construction dans l’atelier de Mika&Co. Les reproductions des affiches de la Commune qui sortent des imprimantes de chez TSE. Les heures passées avec Jean-Pierre Harrant, l’armurier de chez Régifilm… Jacques et ses mains en or qui font naître ces merveilleuses enseignes… Tant de personnes sans qui la pièce n’aurait pas eu autant de saveur.
La Première
Des mois de répétitions, d’allers-retours chez les fournisseurs, d’essayages. Les maquillages de Nanou sont superbes.
Le livre est prêt. L’affiche est tout simplement magnifique.
Une des loges est transformée en armurerie. Les conseils de sécurité de Jean-Pierre sont suivis à la lettre.
Les réservations nous prédisent que les trois représentations se joueront devant une salle pleine. 1200 spectateurs, on ne peut rêver plus fou.
Les enfants sont prêts, ils ont moins peur que les adultes.
Trente-deux comédiens.
Laura et Maryse…
Le rideau qui s’ouvre. Le souffle du public qui découvre le décor et se laisse happer par la pièce.


Le salut
Pour le salut, j’ai eu l’idée de la troupe qui reçoit l’ordre de fusiller le public. Des gradins, les trois soirs, les cris « Vive la Commune » ont retenti. Les soldats mettent alors la crosse en l’air. Des cris de joie. Un partage intense. Un moment très fort.
Marc
Les pavés rouges
Un accord pour les droits de représentations doit être demandé à Marc Lepage : le.marc.page@gmail.com
Le texte de la pièce est édité et disponible auprès de l’auteur au prix de 15€.